Au printemps 452, Attila, l illustre et brutal Roi des Huns et ses troupes passerent les Alpes et envahirent lItalie, prirent Aquilee après un long siège puis avec moins de difficulté s'emparerent de Padoue, Verone, Milan et Pavie. Et sans vouloir humilier plus longtemps leurs adversaires, se retirerent, victorieux.
Plus de mille ans plus tard , La Teles, et son unique et brune passagere, le joli Capitaine Dona Dina, penetrerent les eaux territoriales italiennes, eaux de Mer aux vagues clementes, douces tildes soulevees par l air volatile.
Sans doute en raison de ses voiles latines trop etiolees, fragiles petales aux allures de dentelles et a cause de ces vents capricieux et inutiles, le bateau, vulnerable tulipe de Mai, ne devait jamais accoster. Et fatalement son officier, ne devait jamais poser le talon, ni meme la pointe de sa botte sur le littoral italien et encore moins participer l ete suivant aux celebres batailles de fleurs, ces fetes futiles mais ancrees dans la culture mediterranneeenne et ritale.
Sur le tillac, a l horizontale, sous la chaleur tiede d un Soleil de Parhelie, halo rutilant, et les calineries de son proselyte matou, La Dona, lamentable et pale Lolita , sans illusion , larguee, aveulie jusqu a refuser de lutter pour sa survie, la tete ensevelie dans un oreilller matelasse et rempli d asperule odorante, au delicat parfum de coumarine, se laissait mourir lentement tandis que l esquif, silhouette italique flottait, subtilement incline, balance par les souffles divergents et legers du vent et ceux,ramollis d une pensee affaiblie et d une ecriture bientot inexistente.
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